L'Ordre de la Chopenbois
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Mufafah

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Message par Mufafah Lun 28 Nov - 23:09

La lumière du soleil s'achemine lentement au milieu des grains de sable, les faisant scintiller l'un après l'autre. La plage de corail, progressivement baignée sous les rayons de l'astre brûlant, se met à briller de toutes parts. L'île d'Otomai s'éveille, comme toujours avec un peu plus de retard que les autres contrées des Douze. Perdue à l'Ouest, elle est la dernière à voir naître un matin. Désormais plongés dans une atmosphère pleine de poésie, les Crustorails se dressent sur leurs pattes à leur tour, secouant leur lourde carapace dans leurs efforts. Ils balayent ensuite le sable en vagabondant de droite à gauche, emportant avec eux de longs filaments d'algues séchées échoués sur la plage.
Non loin de là, sur un banc de sable, est allongé un disciple d'Osamodas. Celui-ci, qui auparavant n'avait d'yeux que pour le spectacle du paysage, fixe désormais avec admiration les crabes de corail. Comme hypnotisé par leur va-et-vient, il se surprend à sourire. Après une éternité ou deux, il détourne son regard de ce fourmillement et se relève à son tour. Après quoi, il s'éloigne -à regret- de ce spectacle naturel qui vient à peine de commencer. Hélas, le temps passe, et le temps presse.

La porte du laboratoire était restée ouverte. Dans son entrebâillement, on pouvait apercevoir une multitude de fioles, colorées par leur contenu. Sur une table à l'entrée étaient posés divers ouvrages, et un tas de parchemins soigneusement pliés près d'enveloppes déchirées. Trahies par le maigre rayon de lumière, on apercevait au fond du laboratoire moult cages empilées avec précaution. Certaines étaient vides, d'autres contenaient divers spécimens observables sur l'île. Le disciple d'Osamodas posa sa main sur la poignée, ouvrant la porte dans un grincement qui brisa le silence des lieux. Comme si la complainte de cette porte mal huilée fut un cri d'appel, les créatures enfermées dans les cages se déchaînèrent, hurlant en chœur.
-Allons allons, silence. Ordonna froidement l'osamodas. L'heure n'est pas à geindre.
Il s'approcha d'une petite cage et s'en saisit. Elle contenait un de ces spécimens toxiques de la forêt sombre qui croissait autour de l'arbre Hakam. À en juger par sa petitesse, il ne s'agissait que d'une Nerbe. Il observa la créature, et en un geste très rapide, ouvrit la cage tout en la faisant glisser au sol. La Nerbe ne prit même pas le temps de se retourner, et fila à toute allure hors de la maison sans demander son reste. L'osamodas réitéra l'opération avec toutes les cages à sa portée.
- Il n'y a qu'une seule personne qui a le droit de vous capturer, et cette personne, c'est moi. Lança t-il sur un ton hautain pendant ses libérations.
Lorsque toutes les bêtes avaient déserté le laboratoire, il prit à son tour la poudre d'escampette.

Un laboratoire vidé de plus ! Pensa t-il, réjoui. Depuis qu'il avait appris à marcher, Mufafah était devenu une véritable teigne pour les habitants de l'île. Si une seule cage était laissée sans surveillance, on pouvait être sûr de la retrouver vide en un rien de temps. Jusqu'à présent, il était toujours parvenu à s'en tirer... Ce qui lui avait un peu donné la grosse tête. Inarrêtable (ou en tout cas in-arrêté), Mufafah s'était ainsi nommé, dans un élan d'orgueil, pour rappeler à tous qu'il était à l'image de ces gros félins : Le véritable roi de l'île d'Otomai. Bien entendu, c'était un titre décerné par lui-même. Après tout, qui d'autre aurait suffisamment digne de le faire ?
Il était loin de la propriété qu'il avait saboté à présent. Mais alors qu'il continuait sa route dans les plaines herbeuses, une cabane qu'il n'avait jamais aperçu auparavant attira son attention. La bicoque, dressée sur des pilotis, semblait très fébrile. D'ici, on entendait les grincements du bois. La porte, entrouverte, laissait entrapercevoir quelques cages. Une dizaine, tout au plus. Serait-ce un nouveau laboratoire ? Pourtant, l'état déplorable de cette architecture semble indiquer que rien n'y est neuf. On y aura sans doute exilé un scientifique un peu marginal. Quoiqu'il en soit, voilà l'occasion parfaite de faire d'une pierre deux coups !
Mufafah passa le pas de la porte, et observa les cages. Elles étaient vides. Seul un bocal contenait une poignée de bébés crustorails. Les ramener sur la plage serait un jeu d'enfant.

[À suivre parce que désolé mais là je suis trop fatigué. Promis j'y retourne dès que j'ai le temps !]
Mufafah
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Date d'inscription : 28/11/2016

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